A l’opposée Moulins et son entraîneur Pascal MOULIN, ont connu un retard à l’allumage après une annonce tardive de leur accession au titre de meilleur second de CFA. A 43 ans, le technicien moulinois qui a débarqué sur les bords de l’Allier à l’été 2007 après un passage à l’US Orléans, a réussi à ramener le club au troisième échelon national (après 2005).
Mal embarqué à la trêve hivernale le technicien Bourbonnais, réajuste son effectif notamment son secteur offensif, en dénichant un duo d’attaque détonnant composé de Kassi OUEDRAOGO et Jawad EL HAJRI. « J’ai commis des erreurs dans mon recrutement, par précipitations. Un groupe trop large et pas les bons hommes » confie Pascal Moulin.
Le début d’année 2010 est prometteur. L’ASM change de braquet et prend du relief dans la course au maintien. Avant de se présenter au stade Charlety, les moulinois ont étiré leur invincibilité à sept matchs (quatre victoires et trois nuls) au soir de la 29ème journée en accrochant sur leur pelouse d’Hector Rolland, l’ESTAC alors leader (1-1 Patrice DIMITRIOU).
Dans l’antre de l’athlétisme, Moulins (17ème) débarque au PFC avec l’étiquette d’un mal classé face à des parisiens nourrissant des espoirs de L2. Pour sa première dans ce stade de 20 000 places, Pascal MOULIN évoque avec le sourire, un déplacement mémorable. « J’ai le souvenir d’un trajet plutôt apaisant, et d’une balade dans le quartier de Montrouge. Je revois parfaitement le contexte du match, les vestiaires spacieux et surtout les fauteuils en cuir du banc de touche comme il en existe en ligue 1 ».
Samedi 27 Mars 2010. Les joueurs Parisiens du coach Jean-Luc VANUCCHI confiants, vont vite déchanter. Moulins ne fera aucune fausse note dans sa partition et signera même son plus large succès de la saison au terme d’un match époustouflant. « Ce jour-là, on a réalisé un match plein, certes avec de la réussite, mais avec beaucoup de situations. On a été tout simplement meilleur » résume l’actuel entraîneur de Jura Sud. Entré en jeu en fin de match, Alexis RAYNAUD a le souvenir identique d’un « match parfait, où il ne peut rien t’arriver. A chaque occasion on sentait qu’on pouvait marquer ».
Moulins aura été meilleur ce jour-là, c’est une évidence, impressionnant de maîtrise et d’efficacité pour réaliser un véritable exploit en terre parisienne. Généreux dans les efforts l’ASM étouffera les espoirs parisiens dès le premier acte. En vingt-cinq minutes Melvyn VIEIRA d’une frappe de 25 m (18è), Jawad EL HAJRI d’un tir en pleine lucarne (23è), une tête de OUEDRAOGO (34è) et un centre-tir de Pat DIMITRIOU (43è) dans le but de DEMARCONNAY permettent à Moulins réaliser le coup parfait. Humiliés, le PFC se relançait dès le retour des vestiaires grâce à son buteur belge David POLLET (50è). Les Auvergnats ne laissaient pas ses adversaires amorcer un retour probable et tuaient définitivement le suspense en un inscrivant un cinquième but par Ronan BIGER (65è). Un exploit retentissant dans un stade vite éteint ou seuls les chants moulinois raisonnaient et les sourires des joueurs et du staff illuminés l’enceinte.
Ce soir-là, c’est bien Moulins qui fut magique !
Malgré une seconde partie de saison cohérente, où ils auront joué le maintien jusqu’à l’avant dernière journée au Pays Basque (37è J. Bayonne 4-0 AS Moulins), les Moulinois avec neuf victoires, onze nuls et dix-huit défaites, et une 16ème place rejoindront le CFA.
Fiche Technique. Championnat National J.30 Samedi 27 mars 2010.
PARIS (Stade Charlety). Mi-temps : 0-4. 100 spectateurs. Arbitre : M. Schmitt.
Buts. Pour Paris FC : Pollet (50e) ; pour Moulins : Vieira (18e), El Hajri (21e), Ouedraogo (34e), Dimitriou (43e), Biger (65e).
Avertissements. Au Paris FC : Roye (57e), Cioni (69e).
Paris FC. Demarconnay - Donzelot, Weber, Clément, Cioni (Besnard, 71e) - Diawara, Losilla, Palmieri, Roye (Lorthioir, 71e) - Pollet, Souyeux (Ayivi, 57e). Entr. : Vannuchi.
AS Moulins. Philippon - Chavas, Garin, Blanchard, Chalier - Maïa, Vieira, Dimitriou (Hissein, 77e), Biger - Ouedraogo (Raynaud, 89e), El Hajri. Entr. : Moulin.
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