Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? Votre situation étudiante ou professionnelle ? Votre parcours sportif ?
Fabien : Bonjour, j’ai 34 ans, j’habite sur Moulins et je suis employé au magasin INTERSPORT, depuis maintenant 4 ans et demi.
Pour le côté sportif, si on remonte au tout début, j’ai commencé à l’ASPTT Moulins, j’ai de supers souvenirs là-bas avec des coachs vraiment très compétents. J’ai passé 5 années de débutant à benjamin. A l’âge de 12 ans après mon entrée à la section sportive du collège Charles Péguy sous la houlette de M. PETIT et M. BARRAUD, j’ai signé à l’AS MOULINS. Avec comme coach Stéphane Jacquinez puis Pierre Yves Robinet pour la seconde année…. C’est quand même fou maintenant j’entraîne leurs petits !
Je suis resté au club jusqu’à aujourd’hui. Et même si le club a un nouveau nom, je défends les mêmes couleurs. En tant que joueurs séniors, j’ai joué 5-6 saisons en CFA, jamais comme titulaire indiscutable mais je dépannais si on peut dire ça. J’ai surtout évolué en CFA2 et en R1. J’ai connu plusieurs accessions notamment celle de CFA à National.
J’ai eu la chance de participer à quelques matchs de Coupe de France dont un mémorable à Marseille Consolat et un 16ème de finale contre Bordeaux.
Enzo : Bonjour, je viens d’avoir 20 ans. Je suis en première année de STAPS à Clermont, après avoir obtenu mon Bac ES au lycée Théodore de Banville.
Au niveau de mon parcours sportif je suis joueur à l’ A.S.Moulins depuis que j’ai 4 ans et demi. J’ai ensuite intégré la section foot au collège Charles Péguy.
J’ai aussi eu la chance d’être sélectionné dans les équipes jeunes départementales et régionales, et de faire une année en U17 national. Depuis mes U18, je m’entraîne et évolue dans le groupe fanion du club.
A l’instar des autres équipes du club, les championnats se sont arrêtés fin octobre. Quel bilan avez-vous néanmoins tiré du début de championnat N3 ?
Enzo : C’est difficile de tirer un bilan sur si peu de match mais le championnat est serré il y a peu d’écart entre chaque équipe au niveau des points.
Si on se focalise plus sur notre équipe, on a eu du mal à être régulier sur nos performances en jouant contre des équipes qui ont l’habitude de jouer à ce niveau-là. Je suis sûr que s’il n’y avait pas eu cette pandémie qui nous empêche de jouer et de poursuivre le championnat, nous aurions pu rivaliser avec des équipes de première partie de tableau.
Fabien : Bilan mitigé… Des matchs cohérents mais aussi des matchs moyens. Je ne pense pas que l’on ait accompli pour le moment un match référence. On peut ressortir le match à Evian avec un résultat nul et une débauche d’énergie énorme. On mettre en avant l’aspect offensif sur le match contre Velay à domicile. Mais on peut faire mieux et on doit faire mieux.
Au final nous ne sommes pas dans une situation très confortable au classement et si reprise il y a, il faudra être au top de suite
Comment évaluez-vous la vie du groupe et avez-vous un rôle particulier dans son fonctionnement ? Quel regard portez-vous sur votre coéquipier ?
Fabien : Alors évidemment j’ai un rôle particulier car je suis le plus ancien, est-ce bon signe ?
La vie de groupe est bonne dans l’ensemble mais il nous manque un petit truc, je ne sais pas comment l’expliquer, mais la saison est tellement bizarre. On n’a jamais pu faire de journée cohésion, ou de repas, de soirée tout simplement qui pourrait nous faire du bien. On vient aux séances en tenue et on repart illico car pas de vestiaires. Entre confinement et le couvre-feu....c’est pénalisant pour le lien collectif.
Après sur mon petit Enzo, quoi dire, je le connais depuis qu’il est débutant, je le suis depuis toujours, je l’ai également coaché donc on se connait quand même beaucoup. On a passé de bons moments aussi ensemble en dehors du foot. Je l’adore ce petit. On se connait d’ailleurs sûrement plus que beaucoup d’autres dans ce groupe finalement.
Enzo : Alors là c’est une question assez compliquée, la vie du groupe est assez spéciale par la différence d’âge sans doute. Je ne peux pas tellement me prononcer car avant chez les jeunes nous étions tous de la même génération donc l’osmose était plus simple. Un bon parcours en Coupe de France et de bons matchs en championnat peut unifier un groupe.
Personnellement je n’ai pas de rôle particulier dans la vie de groupe car je suis un des plus jeunes. Fabien est le plus ancien d’entre nous donc forcément il a l’expérience et le vécu grâce à son parcours en tant que footballeur et quand il parle on l’écoute. Petit message pour lui « s’il te plaît : arrête de gueuler !!! ».
Comment avez-vous vécu le confinement et la reprise progressive des séances ?
Fabien : Je l’ai vécu comme tout le monde On est frustrés de ne pas voir les potes et les gens qu’on apprécie, de pas profiter autant qu’avant cette période. Mais on s’adapte comme tout le monde.
La reprise des séances a été la bienvenue et heureusement j’avais repris avant avec les jeunes. Mais la reprise a aussi été bizarre : pas de contacts, des distances entre nous à respecter.
Mais on a joué le jeu, et ça faisait tout de même du bien de revoir tout le monde.
Enzo : C’est une situation très dure, le football me manquait mais il fallait garder la motivation pour aller courir tout seul sans savoir quand est-ce que l’on allait pouvoir reprendre. Au moins, ça forge le mental.
La reprise a été compliquée sans contact, ce n’est pas du football mais on était obligés de s’y plier et de travailler d’autres aspects. C’était quand même un plaisir de pouvoir revoir tout le monde après avoir été confiné tout seul sans côtoyer les copains.
Vous voulez dire un petit mot sur la reprise « soudaine » de la compétition en Coupe de France ? Et son issue à Feurs ?
Fabien : Reprise soudaine en effet, mais on s’entrainait pour être prêt à tout moment… C’est ce qui s’est passé. On a eu 10 jours pour préparer le match.
Le match ? Que dire, on a été nuls, inexistants, transparents. On n’a pas joué le match qui fallait. Il n’y a rien à dire hélas. On ne peut s’en vouloir qu’à nous-mêmes. Faut vite oublier même si c’est difficile, et repartir du bon pied dès qu’on le pourra. On n’a pas le choix. On devra rebondir vis-à-vis du club qui a tout mis en œuvre au niveau du protocole, vis-à-vis des coachs et vis-à-vis de nous-mêmes.
Enzo : On a eu 10 jours avant pour reprendre avec contact donc ça n’a pas été facile, on manquait de rythme après 3 mois sans avoir fait aucun match.
Le match à Feurs : je n’ai pas grand-chose à dire si ce n’est que nous sommes passés à travers collectivement. Nous n’avons pas d’excuses.
Avez- vous une anecdote à raconter sur votre coéquipier ? Un moment à partager ?
Fabien : Des bons moments partagés avec Enzo, j’en ai de nombreux : on a passé des réveillons ensemble, des vacances d’été ensemble.
Au niveau football, je dirais son année de U13 quand je le coachais. Une finale régionale dans le 43 si mes souvenirs sont bons. On était partis la veille dormir dans des gîtes. Et le jour de la compétition Enzo avait été vraiment énorme !
Mais depuis il a grandi… on pourrait parler de sa saison en U17 national il y a maintenant 3 ans, ou je pense qu’il avait été le plus régulier.
Enzo : Fabien a été mon coach en U13 et le meilleur souvenir que je garde c’est la finale régionale à Langeac où on manque d’un rien l’occasion de faire la finale nationale à Capbreton.
Après j’ai quelque chose qui va vous régaler concernant Fab, c’est un gros mangeur de glaces au yaourt version espagnole !!!!
Que pouvons-nous vous souhaitez pour l’avenir, sur le plan sportif et extra sportif ?
Fabien : Sur le plan sportif, plus grand-chose, j’arrive en fin de carrière. J’espère pouvoir rejouer d’ici la fin de saison et que l’on puisse se maintenir en N3.
Comme tout le monde actuellement, on peut se souhaiter d’être en bonne santé le plus longtemps possible, que l’on retrouve une vie plus agréable dans les semaines ou mois à venir, que l’on arrive à se retrouver, sur, autour des terrains, et partager des choses avec l’ensemble du club.
Enzo : A court terme, que le championnat reprenne, qu’on puisse prendre du plaisir et que l’on prouve que l’on peut exister dans ce championnat.
Après personnellement à l’avenir j’aimerai passer un cap et hausser mon niveau de jeu. Je suis amoureux du football et mon souhait le plus fort c’est d’avoir la possibilité de jouer au plus haut niveau possible.